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GENS

Créée 04/02/09
MAJ 07/06/19
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Jean Coste (1928-2008)

Dictionnaire des Nom Propres

Toponymes et patronymes de France
Quelle origine, quelle signification ?

Par Jean Coste

704 pages
14 x 21 cm.


Significations des 937 000 lieux
et du million de noms de personnes dénombrées en France
Résultat de 40 années de recherches, complet et précis,
il offre une approche sans équivalent, simple et accessible,
thématique et alphabétique.


Repéré par le symbole dans les pages du site

Noms des lieux
et noms de familles
de Xaintrie

(canton de St Privat)


53 pages

Voir le dossier

Bibliographie de Jean Coste

Dictionnaires des noms propres - Toponymes et patronymes de France (2006)
Noms des lieux et noms de familles de Xaintrie (canton de St Privat)
Syntaxe de l'espagnol moderne (1998)
Syntaxe de l'espagnol moderne (1994)
Grammaire de l'espagnol moderne (1993)
Syntaxe de l'espagnol moderne (1990)
Syntaxe de l'espagnol moderne (1981)
Syntaxe de l'espagnol moderne (1976)
Syntaxe de l'espagnol moderne, enseignement supérieur (1965)
Florilège espagnol (1961)

Jean COSTE a vécu une partie des années difficiles de la dernière guerre chez ses grands-parents,
à Servières-le-Château. C'est d'ici qu'il est parti passer à Tulle son certificat d'études le 18 Juin 1940.
Après la libération, il a rejoint ses parents enseignants dans la région parisienne. Il y a lui-même fait carrière
et fondé sa famille, mais chaque année, durant la période de vacances, il revenait en Xaintrie,
consacrant de nombreux loisirs à la recherche de nouvelles informations pour parfaire l'ouvrage
qu'il nous à livré avant de nous quitter.

Jean Coste nous a quittés le 10 août 2008. Agrégé d’Espagnol, il exerça au Département d’Études Ibériques et Ibéro-américaines de l’université de Paris X-Nanterre en tant que Maître-Assistant puis Professeur, avant de devenir Professeur Émérite en 1989.

Son nom restera, notamment, dans la mémoire de plusieurs générations d’hispanistes comme l’un des auteurs de la Syntaxe de l’espagnol moderne (1965), ouvrage de référence élaboré en collaboration avec Augustin Redondo. Un des mérites de ce manuel de grammaire est le grand nombre d’exemples tirés de la littérature qui, à une époque où l’informatique n’existait pas, ont été une carrière à laquelle ont puisé des travaux postérieurs. Il a, plus récemment, réalisé une Grammaire de l’espagnol moderne (1993), en collaboration avec Monique Coste-Baqué.

Dans le domaine de la littérature, Jean Coste est notamment l’auteur d’une Thèse d’État intitulée Recherches sur la vie et l’œuvre de Francisco de Rioja (1589-1659), soutenue à l’université de Toulouse-Le Mirail en 1973.

L’intérêt qu’il portait aux mots s’est plus récemment manifesté dans le Dictionnaire des noms propres. Quelle origine, quelle signification ? (2006), consacré aux toponymes et patronymes de France.

Il était Commandeur des Palmes académiques et Chevalier des Arts et des Lettres.

À l’occasion de ce deuil, la Société des Hispanistes Français exprime toute sa sympathie à ses proches et rend hommage à cet hispaniste amoureux de la langue.

Geneviève Champeau, Présidente de la SHF

Avant-propos de Jean Coste dans le Lemouzi n°186 (2008)

NDLR des Carnets d'ICI :
Ne croirait-on pas que ces lignes ont été écrites pour annoncer
la venue des Carnets d'ICI ?


Noms de lieux et noms de familles de Xaintrie (canton de Saint-Privat, Corrèze)
MAIRIE DE SERVIÈRES-LE-CHÂTEAU

À l'origine de ce travail, se trouvent de courts articles parus dans le bulletin communal qui reçurent en leur temps un accueil favorable. C'était encore une époque où l'on aimait se souvenir, apprendre ce que l'on ignorait de la vie passée, celle que nos anciens avaient vécue. Depuis, l'attrait du passé s'est dissipé. L'intérêt des gens s'éparpille à présent, délaissant ce qui concerne leur petit monde, pour se porter vers tous les horizons possibles et imaginables.

De ce fait, la mémoire du temps jadis, pour qui en ressent encore la curiosité, repose désormais sous les touches d'un clavier d'ordinateur. On clique et c'est suffisant pour s'informer et bien plus rapide que d'écouter les vieux «le soir à la veillée». D'où l'idée de réunir ces articles, de les compléter et d'élargir au canton les premières recherches alors limitées à Servières. Voici donc, après avoir rectifié quelques erreurs manifestes, réparé quelques oublis injustes et ajouté quelques détails, ce qu'était ma première incursion dans le domaine de l'étymologie, au cours de laquelle j'eus l'occasion de recueillir divers éléments d'histoire locale que le temps allait abolir.
Ce travail « confidentiel», qui se voulait accessible à tous, a été rédigé il y a maintenant plus de trente ans. C'est donc une oeuvre de jeunesse avec ses imperfections inhérentes, et tout lecteur qui aura sous les yeux mon Dictionnaire des noms propres paru fin 2006(1) pourra mesurer le chemin parcouru depuis lors. De tout ce foisonnement d'étymologies, émergent deux découvertes qui méritaient d'être plus largement diffusées. Celle de notre pays, la Corrèze, et celle de mon petit pays, la Xaintrie.

À ROSE
faire connaître ce petit pays de France, en choisissant pour cela ce qu'on en connaît le mieux. de ses bourgades de longs et beaux moments, on se doit, dès que l'occasion s'en présente, de mieux Quand on a de nombreuses racines enfouies dans la terre de Xaintrie, quand on a vécu dans l'une
Par sa position géographique, le canton de Saint-Privat est resté longtemps prisonnier de son relief, cerné qu'il est de tous côtés – ou presque – par des gorges profondes et des ravins abrupts. Aussi, faute d'échanges réguliers avec les alentours, les gens ont vécu, jusqu'à une époque récente, dans un milieu clos où les familles, en s'unissant entre elles, perpétuaient invariablement les mêmes noms, dont la plupart sont issus du terroir. Ce sont, précisément, ces noms si caractéristiques et, pour beaucoup d'entre eux, le secret de leur origine, qui seront l'objet de ce modeste hommage.
Mais il n'est pas de travail qui, à un moment ou un autre, n'ait eu besoin d'une aide extérieure et, lorsqu'on vient d'en bénéficier, il est toujours agréable de terminer son ouvrage en remerciant ieS différentes personnes qui l'ont complaisamment apportée.
Mes premiers remerciements vont à la commune de Servières et à son maire, M. Marcel Croizet, pour avoir pris en charge la publication et la diffusion de ce fascicule, qui, sans cela, aurait peut-être échoué dans l'ombre d'un grenier.
Tout aussi sincère est ma reconnaissance envers les secrétaires de mairie qui, été après été, m'ont toujours si bien accueilli dans leur bureau de la Maison Commue, comme on disait autrefois. Un grand merci, donc, à Mesdames Alice Peyrical, Colette Blanché, Raymonde Escure, Josette Puyraimond, Claudine Granger; à Mademoiselle Annie Delmas; à Messieurs Jean-Baptiste Beix, Jean-Claude Marinie et Denis Pesteil. Et bien des années ont passé... Pourtant je bénéficie de nouveau d'une aide obligeante en la personne du Majoral à t Robert Joudoux, qui m'a proposé d'inclure ce travail dans la revue Lemouzi, lui donnant ainsi une plus large diffusion, avec de nombreuses illustrations.

DICTIONNAIRE
Voici donc, réunis pour la première fois, les noms des lieux habités de notre canton et les noms des personnes qui demeurent à présent — et demeurèrent avant nous — dans ces différents bourgs et villages. Et, s'ils se confondent bien souvent, s'ils sont, même, intimement mêlés, c'est que nos ancêtres, quand ils furent obligés, vers le Xe ou le Xle siècle, de prendre un patronyme, choisirent pour la plupart le nom de l'endroit où ils vivaient alors et où, longtemps après eux, vivraient encore leurs descendants. En effet, jusque vers 1750, il n'est pas rare de trouver, sous la plume des curés, des mentions comme celles qui vont suivre, et qui sont autant de confirmations de cette longue permanence des familles dans leur lieu d'origine: Marguerite Rouzeyrol du village de Rouzeyrol (Saint-Geniez), Jacquette Miermont du village de Miermont (Saint-Julien), Étienne Glane du village de Glane (Darazac) ou Antoine Viminier du village du Viminier (Rilhac).
Puis, la société évoluant, les personnes commencèrent à se déplacer, passant d'une paroisse à une autre ou, plus rarement, d'une région à une autre. Bientôt la Xaintrie cessa d'être ce plateau pour ainsi dire inaccessible, cette forteresse naturelle défendue par les fossés de la Dordogne, de la Maronne, du Rioutort ou du Ruisseau de Rilhac, et dont on ne pouvait s'évader qu'en empruntant une bande de terre relativement praticable qui, de Rilhac, permet de passer dans le Cantal. Alors, si des gens partirent, d'autres s'en vinrent, de Corrèze ou du Cantal, de près ou, parfois, de loin, donnant lieu à un premier et timide brassage de populations qui devait aller en s'accentuant avec les années.
C'est pour cette raison qu'il était nécessaire de noter, à chaque fois, où se trouvait le lieu le plus proche dont le nom correspondait au patronyme étudié, car là devait être le berceau de la famille.
Enfin, et seulement de temps à autre, l'insertion de quelques photocopies de vieux documents et l'adjonction de certaines anecdotes ou informations « historiques», empruntées pour la plupart à 1.-B. Champeval (Le Bas-Limousin seigneurial et religieux) ou au chanoine Poulbrière (Dictionnaire des paroisses du diocèse de Tulle) permettent de rompre la monotonie des considérations étymologiques.
Afin de ne pas alourdir outre mesure ce Dictionnaire de Xaintrie, seuls des noms simples seront utilisés, sauf nécessité, pour introduire tous les articles, lesquels, après avoir renseigné sur leur mot de base, feront le point, s'il y a lieu, sur les autres noms qui en sont dérivés. C'est pourquoi les personnes qui s'appellent Del-bos, Du-lac, La-prade, Las-cazes, Long-chambon, Bonne-font ou Male-vialle, devront se reporter aux rubriques respectivement intitulées Bos, Lac, Prade, Caze, Chambon, Font ou Vialle.
De plus, dans la même intention de ne pas allonger exagérément une liste déjà bien fournie, il convenait de ne pas inclure les différents noms pour lesquels tout commentaire aurait été superflu. Tel aurait été le cas, tout d'abord, pour les patronymes qui ne sont en réalité que des prénoms, certains toujours en faveur, comme Julien ou Laurent, d'autres, délaissés depuis longtemps, comme Durand, Gauthier ou Géraud, d'autres encore qui sont uniquement représentés par leur forme dialectale, comme Andrieu (André) ou Estève (Étienne).
Il en sera de même avec les noms qui rappellent la filiation d'un lointain ancêtre, car il suffit de savoir, pour les comprendre, que le mot fils est sous-entendu. Ainsi, D-armand est le «fils d'Armand»; De-la Jeanne, te «fils de la Jeanne»; Du Faure, le «fils du faure», autrenent dit, du «forgeron».

(1) Cf. l'éditorial de Robert JOUDOUX, Lemouzi, n' 182 (avril 2007), pp. 4 et 5. 1 vol., 700 pages, éditions Armand-Catin, en toutes librairies. L'oeuvre de Jean COSTE renouvelle les problématiques de la science toponymique.

Jean Coste (1928-2008)


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